Puisque les gouvernements - et pas seulement le nôtre - ont du mal à instaurer le dossier médical personnel (DMP), certains acteurs du Web ont décidé d'y remédier. Après des sites spécialisés comme WebMD, c'est autour du géant Google de se lancer dans la bataille. Celui-ci vient d'ouvrir son service Google Health, après avoir proposé la version pilote en février dernier. Limité pour l'instant aux résidents des Etats-Unis, ce service ouvre aux patients un espace de stockage pour leurs données médicales, qu'ils rentreront eux-mêmes ou qu'ils importeront de chez leur médecin, des pharmacies ou des laboratoires d'analyses. Ces données peuvent ensuite être partagées avec les médecins de leur choix en stipulant, pour chaque praticien, le niveau de confidentialité de son accès. Elles peuvent également servir à déterminer les risques sanitaires (prévenir un accident cardio-vasculaire par exemple) ou encore à trouver l'adresse d'un autre spécialiste pour avoir une seconde opinion. Il s'agit surtout d'un endroit où chaque patient peut conserver une trace de son historique médical, même en cas de changement d'employeur ou de mutuelle. Ce nouveau service vient évidemment concurrencer de front Health Vault, un projet similaire développé il y a quelques mois par l'éternel rival de Google, à savoir Microsoft. Bien que ce service ne soit pour l'instant pas utilisé à des fins publicitaires, Google n'exclut pas cette possibilité dans un proche avenir. En attendant, le groupe compte sur cet outil pour promouvoir encore un peu plus son moteur de recherche et son service Google Maps (pour trouver la pharmacie ou le praticien le plus proche de chez soi).