Les serveurs Cloudline sont les premiers serveurs de HP à s’appuyer sur les spécifications de l’Open Compute Project (OCP) - fondé par Facebook en 2012 - et de l’Open Networking Foundation qui a vu le jour en 2011. En soi, les serveurs Cloudline sont de simples serveurs cloud, mais ils s’éloignent de la technologie propriétaire que HP réserve à ses serveurs ProLiant bien connus. La demande en serveurs low cost par des fournisseurs de services Internet comme Google et Facebook augmente.

Ces derniers sont à la recherche de solutions efficaces et peu coûteuses pour mettre à jour le hardware de leurs centres de données. « Cloudline va permettre à HP de cibler cette clientèle », a déclaré John Gromala, directeur senior des produits hyperscale chez HP. Ces serveurs sont aussi les premiers produits en partenariat avec le géant de l’électronique chinois Foxconn. « HP apporte son expertise des serveurs et de la chaîne d'approvisionnement, et Foxconn apporte son expertise de la fabrication », a ajouté John Gromala.

Les serveurs Cloudline auront les mêmes spécifications que les serveurs d’autres entreprises qui ont adopté les spécifications Open Rack et Open Cloud Server de l’OCP à laquelle Microsoft a contribué. L’adoption de ces spécifications permet une standardisation du BIOS, des composants, des systèmes de gestion, des technologies de stockage et de réseau. « C’est particulièrement appréciable pour les entreprises qui déploient des hardwares de différents fournisseurs ou pour la généralisation d’un firmware ouvert », a déclaré le directeur senior des produits hyperscale. En outre, à niveau égal, les serveurs Cloudline pourraient coûter 10 % moins chers que les systèmes Proliant et leur technologie propriétaire, et en fonction des configurations matérielles, le différentiel pourrait atteindre jusqu'à 25 %.  

Des serveurs taillés pour le déploiement de logiciels OpenStack

Cependant, John Gromala admet que des serveurs Proliant avec des fonctionnalités de réseau et de stockage personnalisées pourraient revenir moins chers que les serveurs Cloudline.

Les serveurs Cloudline sont conçus pour des déploiements de logiciels Open-Source comme OpenStack utilisé pour le traitement de grands ensembles de données et pour ses hautes capacités de mise à l’échelle. « Certains serveurs personnalisés de HP comme Moonshot et CloudSystem offrent des avantages spécifiques : ce sont des serveurs de bout en bout dont le hardware et les logiciels sont configurés pour fonctionner en tandem », a encore expliqué John Gromala. Grâce aux nouveaux serveurs Cloudline, HP espère se faire une place dans le groupe de fabricants de serveurs « boîte blanche » auquel appartiennent Quanta et Inventec.

Ces entreprises fabriquent des serveurs basés sur des designs de clients pour des sociétés comme Google, Facebook et Amazon. HP voudrait aussi concurrencer de plus petits fabricants de serveurs comme Inspur et Sugon, qui proposent des serveurs low cost x86 standards. Toujours selon John Gromala, HP pourrait coupler son offre de services et de logiciels à ses offres matérielles, ce que les petits fabricants concurrents ne peuvent pas faire.

En bas de liste de la gamme de serveurs low cost Cloudline, on trouve le CL1100, un serveur à deux sockets, destiné à l'hébergement Web. Les modèles CL2100 et CL2200 sont également des serveurs à deux sockets, mais avec une plus grande capacité de mémoire et de stockage. Ces systèmes seront livrés à partir du 30 mars. Leur prix sera connu le jour du lancement. Les serveurs CL7100 et CL7300 sont destinés à des déploiements au niveau du rack de serveurs à un ou deux sockets qui partagent leur alimentation et leur système de refroidissement. Ces serveurs, qui seront livrés plus tard cette année, offrent davantage de capacités réseau et plus d’options d'extension de stockage que les serveurs CL1100, CL2100 et CL2200.