Huawei a ainsi décroché, l'an dernier, un gros contrat dans la 4G avec Telenor, battant Ericsson et Nokia Siemens Networks. C'est aussi d'ailleurs le cas pour ZTE qui revendique un rôle de leadership dans l'évolution des technologies PON (réseaux optiques passifs pour les réseaux FTTH). Et si Huawei s'est bien comporté en 2009, il le doit aussi au soutien obtenu auprès des opérateurs mobiles chinois. La part de chiffre d'affaires venu de l'étranger dans ses commandes est en effet tombée à 53 % en 2009, contre plus de 70 % en 2008. Cela provient à la fois de l'effet de la contraction des dépenses des opérateurs occidentaux et du nouveau cycle d'investissement des opérateurs mobiles chinois qui déploient leurs réseaux 3G et favorisent, dans leurs commandes, les équipements chinois. Une bonne année 2010 se profile Huawei a aussi indiqué qu'il s'attendait, pour 2010, à une hausse de 20 % de ses prises de commandes (à 36 milliards), sans donner toutefois une prévision de ses ventes. Mais cette première publication de ses chiffres pour 2009 (qui doit être confirmée et précisée en avril prochain lors de la publication officielle de son rapport annuel) devrait conforter Huawei dans son nouveau statut de numéro deux mondial des équipements télécoms, une place arrachée à Nokia Siemens Networks dès la fin du troisième trimestre 2009. Incertitudes sur Alcatel-Lucent Si Huawei affiche une santé insolente, la situation, du moins à court terme, d'Alcatel-Lucent continue d'inquiéter des analystes financiers. Selon une étude de Soleil Securities Group, l'équipementier franco-américain pourrait manquer ses objectifs de ventes et de résultat opérationnel au quatrième trimestre 2009, en raison d'une nouvelle baisse des dépenses chez ses principaux clients durant ce trimestre, ainsi qu'en raison de reports de projets en Chine. Cependant, pour conclure l'analyste se dit plutôt confiant dans l'avenir d'Alcatel-Lucent, en raison notamment de ses performances dans le marché des routeurs IP.