IBM n'a pas encore levé le voile sur son projet de restructuration. Pourtant, la direction de Big Blue aux Etats-Unis et au Canada réfléchit actuellement à une alternative aux suppressions de postes qui ont déjà eu lieu : ainsi, les salariés américains et canadiens dont le poste a été supprimé ont appris qu'il pourraient sauver leur emploi s'ils acceptent d'aller travailler dans les divisions d'IBM au Brésil, en Inde, en Chine ou dans une douzaine d'autres pays à bas coûts. Cette solution a été proposée aux salariés qui ont perdu leur emploi, dans le cadre d'un programme baptisé Project Match. Ce plan prévoit le versement d'une aide financière qui devrait compenser les frais liés au déménagement et à l'obtention de visas pour faciliter la transition de certains salariés vers l'international. Mais si ces derniers optent pour l'expatriation, ils abandonneront leur salaire actuel au profit de la rémunération locale en vigueur. « Les collaborateurs qui accepteront d'être transférés devront être prêts à travailler selon les termes et les conditions du marché local », a précisé la direction du constructeur. Doug Shelton, l'un des porte-parole d'IBM, a certes reconnu que ce programme ne pouvait pas convenir à tout le monde, mais qu'il pouvait s'agir d'une solution de rechange pour les collaborateurs dont les emplois ont été supprimés. En France, la publication, il y a quelques mois, d'une offre d'emploi ANPE pour un poste d'informaticien à pourvoir à Pondichery, en Inde, assortie d'un contrat de droit local, avait suscité la polémique.