Autre souci, trouver les mêmes supports pour des pièces détachées ou même connaître des spécifications précises « nous disposons entre les différents laboratoires d'un catalogue de produits qui permet d'obtenir des supports particuliers » et d'ajouter « les constructeurs de disque dur par exemple modifient leurs spécificités en cas de vente OEM, il faut savoir s'adapter et trouver la bonne solution». Le chiffrement des données pourrait être un obstacle, mais Paul Dujancourt est intraitable « il faut que le client nous donne la clé ou bien alors nous lui fournissons les données récupérées cryptées pour qu'ils puissent les déchiffrer lui-même ».

Et le cloud ?


Et le cloud, avec la virtualisation des capacités de stockage, le métier de Kroll onTrack pourrait disparaître. Il semble que cela ne soit pas le cas « nous intervenons sur les environnements virtuels. Il faut comprendre que derrière les offres cloud et de virtualisation, il y a des supports physiques » précise Paul Dujancourt. Il cite ainsi en exemple une entreprise de logistique qui a formaté une LUN de 600 Go et a créé une machine virtuelle sur le volume. Une récupération à distance a été privilégiée et les ingénieurs ont reconstruit le système de fichier VMFS en récupérant l'ensemble des 300 fichiers du volume d'origine. Au total plus de 448 Go ont été reconstruits. Le dirigeant de Kroll Ontrack se veut donc confiant sur l'avenir de la société à l'heure où le cloud pose des questions sur la pérennité des données. Il n'exclut pas un jour de signer des partenariats avec les grands fournisseurs de cloud.



Illustration: Salles blanches

Crédit Photo: Kroll onTrack