Pierre Marty, associé PricewaterhouseCoopers, a énuméré aux adhérents de l'Afdel des éléments leur permettant de déterminer leur degré d'exposition à la crise (importance du revenu récurrent dans leur chiffre d'affaires, dépendance aux nouveaux contrats, besoins en trésorerie...). Ainsi que des pistes pour retrouver des marges de manoeuvre : ne pas trop couper dans les dépenses de marketing, ne pas céder sur tous les tableaux face aux clients (en particulier sur la maintenance), fiabiliser ses processus de trésorerie, etc. Pierre Marty insiste aussi sur les opportunités fiscales à examiner, notamment le crédit impôt recherche (CIR) qui a été déplafonné. « Les montants à récupérer peuvent être considérables », souligne l'associé de PwC qui conseille de s'entourer de spécialistes pour les calculer. Un livre blanc sur les aides publiques à l'innovation Sur les aides publiques à l'innovation, l'Afdel a réalisé à l'attention de ses adhérents un livre blanc, en partenariat avec PNO, société de conseil en financement public. « Il existe en France 800 dispositifs d'aide publique concernant l'innovation, et des dizaines de milliards d'euros pour soutenir les projets des entreprises », a indiqué jeudi dernier Johan Cuypers, directeur de PNO France, en précisant que l'effort privé ne s'élève qu'à 1,1% du PIB. A propos du CIR, il relève que les éditeurs de logiciels ont énormément de difficultés à valoriser leurs dépenses d'innovation. « Il faut aussi savoir partager ses connaissances. On voit souvent des éditeurs qui cherchent à réinventer l'eau chaude », note-t-il encore. A signaler également, lors du séminaire de l'Afdel, l'intervention de Jean-Michel Lorenzi, directeur de ServiceSource, qui conseille les éditeurs sur la stratégie à déployer pour augmenter leurs revenus récurrents, en augmentant la part des services dans leur chiffre d'affaires. ServiceSource a notamment publié un index industriel (service share index) permettant aux acteurs de l'IT de mesurer leur capacité à renouveler leurs contrats de services.