Aujourd'hui, elle a 22 ans et vient de terminer l'UTC de Compiègne. Elle va entamer un master à Berkeley en Californie. « Je suis volontairement passée par du développement, très technique, pour pouvoir intégrer une filière de management. J'aimerais m'occuper de stratégie IT. » Au cours de ses études, elle a compris que tous les étudiants en informatique n'étaient pas des étranges et effrayants accros de techniques. « Finalement, quand on commence, nous sommes tous pareils. » Dans sa promotion, les filles ne représentaient pas plus de 10% des 120 étudiants. Claudie Haigneré : « être femme serait plutôt un atout » Claudie Haigneré, ancienne spationaute et ex-ministre de la Recherche et des Nouvelles technologies, a elle aussi été priée de raconter son histoire. « Quand j'étais enfant, j'ai vu un homme à la télévision poser le pied sur la lune, et je me suis dit : pourquoi par moi ? Et quand, en 1985, on m'a proposé de devenir spationaute, ce n'a jamais été une question de femme ou d'homme. J'ai juste pensé : mais pourquoi ne pas le faire ? » Comme Julie, Claudie Haigneré estime qu'être une femme a plutôt été un atout dans son parcours. Puis, la spationaute a ajouté qu'il « ne faut pas oublier que les sciences et la technologie ne sont pas juste des moyens d'obtenir plus de pouvoir. Ce sont aussi des moyens de mieux organiser sa pensée et donc sa vie. Des moyens d'accéder à la sagesse et à la culture.»