Mardi dernier, plus de deux tiers des sites chinois étaient inaccessibles et des millions d'utilisateurs ont été privé de web  pendant environ 8 heures, selon Qihoo 360, un fournisseur de logiciel de sécurité chinois. Les experts sur la sécurité s'interrogent sur l'origine de cette panne. Certains parlent de piratage et d'autres rejettent la faute sur le système de censure du pays aussi appelé « Great Firewall ».

Après la panne, les autorités locales ont mené une enquête préliminaire qui s'orientait vers un piratage. L'équipe du CERT chinois poursuit son enquête. Privilégiant la thèse des hackers, des spécialistes pensent que ces derniers auraient détourné un serveur racine DNS en Chine pour rerouter tout le trafic. Le site Greatfire.org, qui analyse la censure du Net en Chine, conteste ce détournement en indiquant que des serveurs DNS de Google avaient été touchés.

Un détournement de trafic mal bloqué ?


Cependant, ce même site a montré qu'une partie du trafic utilisateur avait été redirigée sur une adresse IP aux Etats-Unis  vers le site Dynamic Internet Technology appartenant au mouvement spirituel Falungong, fortement réprimé en Chine. Toujours selon le site, l'origine de la panne est à trouver dans un problème technique du « Grand Pare-feu ».

La Chine bloque régulièrement les sites aux contenus critiques pour le gouvernement, y compris Facebook, Twitter ou le New York Times. En voulant bloquer le site Dynamic Internet Technology les autorités chinoises auraient malencontreusement rerouter le trafic de toute la nation, selon Greatfire.org.