Les ministres de la Recherche des 27 états membres de l'Union européenne, réunis lors du Conseil de la compétitivité, viennent d'approuver la proposition de Bruxelles de doter l'UE d'un Institut européen de technologie (IET). Souvent comparé au modèle américain du MIT (Massachusetts institut of technology), l'IET a pour but d'améliorer la compétitivité de l'Europe en réduisant « le fossé d'innovations » qui la sépare de ses concurrents, selon les mots du président de la commission, José Manuel Barroso. L'IET associera universités, organismes de recherche, entreprises, collectivités et cherchera à devenir « l'étendard de l'effort collectif de l'Europe visant à mettre sur pied un espace européen de l'enseignement et de la recherche », explique l'UE. Les 27 ministres ont entériné la décision de doter l'IET de 308,7 M€ pour sa mise en route, qui doit s'étaler entre 2008 et 2013. Pour l'ensemble de cette période, le budget est estimé à 2,4 Md€. La somme doit être prise en charge par les fonds communautaires mais aussi par les états membres, les entreprises et divers legs. A l'horizon 2015, Bruxelles estime que l'IET pourrait regrouper 4 à 5000 scientifiques, 6000 étudiants, 4000 doctorants, et fonctionner sur un budget annuel de 1,5 Md€ à 2 Md€. Les communautés de la connaissance et de l'innovation (CCI) seront le niveau opérationnel de l'institut. Elles seront choisies de façon concurrentielle par un comité directeur et mèneront des recherches sur des thématiques variées. La priorité pourrait être donnée, dans un premier temps, au changement climatique et aux énergies renouvelables. Les premiers travaux pourraient commencer dès l'an prochain.