En vidéoconférence à Austin la semaine dernière, Edward Snowden avait expliqué qu'il y avait encore beaucoup de choses à découvrir dans les documents transmis aux journalistes sur les agissements de la NSA. Aux Etats-Unis, la presse dévoile petit à petit le puzzle des méthodes utilisées par l'agence de renseignement américaine. Dernier en date, le Washington Post a découvert un programme de surveillance baptisé Mystic, lancé en 2009 pour une mise en oeuvre opérationnelle en 2011 et qui prévoit la mise sur écoute d'un pays entier pendant un laps de temps pouvant aller jusqu'à 30 jours.

Au sein de ce programme, les documents classifiés montrent la présence d'une fonctionnalité nommée « Retro », un moteur de recherche qui permet de retrouver des conversations enregistrées à une certaine date sur une personne identifiée. On peut imaginer le volume de données stockées par la NSA pour mener à bien une telle surveillance et le traitement de ces informations.

Le quotidien américain souligne que les documents parlent d'un pays en particulier visé en 2011, mais pour des raisons de sécurité ne donne pas son nom. Les journalistes estiment que 5 autres pays ont été ou sont la cible du programme Mystic. Interrogé sur ces méthodes, la NSA botte en touche et indique que sa mission consiste à identifier d'éventuelles menaces sur « le grand et complexe système de communications globales modernes ». Elle se retranche derrière « les intérêts de sécurité nationale et de politique étrangère des États-Unis » pour justifier l'espionnage d'un pays.