Retour sur investissement catastrophique, inflation incontrôlée des stocks, coûts d'exploitation prohibitifs... la pilule RFID passe mal chez Wal Mart. Baseline consacre tout un dossier à ce pionnier du RFID dans le domaine de la grande distribution. Les étiquettes « intelligentes » devaient, si l'on en croit les nombreuses analyses et études de cas, supprimer tout risque de rupture de stock, tout en assurant une diminution des immobilisations, grâce à une meilleure gestion en « flux tendu » de tout le « supply chain management ». En fait de réduction, les stocks ont augmenté entre 5 et 9% selon les trimestres. Les coûts d'exploitation eux-même ont subit une inflation très nette par rapport aux années précédentes « sans RFID ». Pourtant, malgré ces cafouillages, « il n'est pas question d'abandonner le projet, le train à quitté la gare, nous ne reviendrons pas en arrière », insiste la Direction. Cette aventure est un véritable « cas d'école », d'autant plus emblématique que Wal-Mart est considéré comme LA plateforme-test pour tous les fournisseurs de spychips. Une plateforme qui a servi de cible aux attaques des associations de défense de consommateurs, des spécialistes du hacking, tel que RFIdiot ainsi qu'aux critiques des lobbies anti-rfid tels que le Caspian. Restons encore un instant dans le domaine des RFID pour rappeler l'existence du projet Open Source européen OpenBeacon.org, qui tente de lancer un maillage constitué de micro-transmetteurs RFID sur 2400 MHz. Espérons que cette initiative, quoique fort louable, ne viendra pas alourdir le niveau de perturbation de cette bande de fréquence déjà fortement surchargée.