Joachim Treyer, consultant pour le cabinet Cost House et membre du groupe de travail du CIGREF sur la maîtrise des coûts, précise que le modèle s'appuie sur une méthode ABC (Activity Best Costing - contrôle des coûts établi par activités) en plus d'un référentiel métier. Les paramètres clés sont les coûts des services mis à disposition par la DSI, leur transparence ainsi que leur justification vis-à-vis de leurs utilisateurs.

Le discours de la méthode

Le modèle permet d'établir un tableau de bord opérationnel et donne une vision globale de chaque activité. Plus précisément, il détermine un lien de causalité entre les dépenses et les services fournis afin d'avoir une meilleure connaissance des coûts par activité, par processus et par service. Joachim Treyer souligne quatre processus majeurs : la bureautique, les services, les projets techniques et les projets métiers, chacun décliné en de multiples activités. A partir de ces données le modèle dégage une valeur d'usage qui tient compte de la relation coûts-risque. Par ailleurs, l'analyste distingue « trois marches de la performance : la mesure des coûts, leur optimisation ainsi que la pérennisation du projet ».

Il estime que pour optimiser les coûts, l'entreprise peut agir soit sur les achats soit sur les services. Il adopte donc une vision efficacité-achats/efficacité-activité en confrontant le compte de résultat avec les coûts décaissés. Par cette méthode, la DSI et le contrôle de gestion travaillent ensemble pour affecter les ressources disponibles aux activités et pour ventiler ces dernières avec les services. Le modèle prend en compte les données passées pour estimer les prévisions futures. « Aujourd'hui, 13 managers opérationnels utilisent la solution » indique Carole Gallès. Le déploiement est prévu pour l'ensemble du groupe.