Le chiffre d'affaires du 'Saas' (software as a service) devrait dépasser les 6,4 Md$ cette année, selon Gartner. Le cabinet d'études estime que ce marché des applicatifs distants et utilisables à la demande a représenté 5,1 Md$ en 2007. La progression d'une année sur l'autre serait donc de 27%. Se projetant en 2012, Gartner voit le chiffre d'affaires atteindre 14,8 Md$. Gartner prend bien soin de distinguer le vrai Saas des offres de type ASP (Application service provider, fournisseur d'applications hébergées ou FAH en français), qui impliquent un contrat sur la durée, ou 'outsourcing' (externalisation) où c'est finalement l'informatique du client qui est gérée par un prestataire. « Parce que le Saas est à la mode », prévient Gartner, beaucoup de prestataires ont abusivement qualifié de Saas, ou informatique à la demande, ce type de service. Mais, précise Chris Pang, analyste principal, la vraie définition du Saas/onDemand, c'est la fourniture d'un service multi-utilisateurs, depuis un point distant via le protocole Internet (IP) et selon un contrat de souscription à l'usage. Les puristes ajoutent que la souscription à un service ou au contraire son arrêt doivent être immédiats. Même avec cette définition relativement restreinte, le marché du Saas est promis à un bel avenir dans les entreprises, estime Gartner. Les services à la demande répondent en effet à un besoin fondamental : accélérer la fourniture de fonctions aux utilisateurs tout en réduisant les coûts de mise en oeuvre. « Les inquiétudes du début sur la sécurité, les temps de réponse et la disponibilité ont diminué chez beaucoup d'entreprises, dans la mesure où les modèles économiques et techniques du Saas ont mûri, et où son adoption s'est généralisée », note Sharon Mertz, directrice de recherches. Gartner précise cependant que le Saas n'est pas la réponse idéale pour tous, et qu'il convient évidemment d'évaluer sa pertinence pour chaque besoin. Les outils de collaboration et ceux de gestion de la relation client dominent le marché du 'Saas'