2008 pourrait bien être l'année du décollage du Web sémantique. Le W3C, consortium en charge des standards du Web, vient de publier trois recommandations SPARQL, langage de requête qui permet d'exploiter toute la puissance de l'approche sémantique des données RDF (Ressource Description Framework). Grande marotte de Tim Berners-Lee, pape du Web et patron du W3C, le Web sémantique vise à créer un environnement en ligne dans lequel toutes les données sont reliées entre elles de façon logique pour former une information ultra-pertinente. On ne retient plus alors que le sens des données, et non plus leur place dans un document texte. A l'instar de ce qu'on obtient avec les résultats d'une recherche Google. Place à l'information pure décloisonnée issue de sources multiples et hétérogènes, fi des formats et des méthodes de stockage. Pour l'heure, le Web sémantique n'a pas percé à cause de sa complexité à la mise en oeuvre, mais également par la pauvreté des outils de développement et de la faible implémentation des standards. Parmi les technologies qui encadrent le Web sémantique, on retient RDF - la base du concept -, OWL (Ontology Web Language) qui décrit les ontologies (les liaisons logiques entre les méta-données) et GRDDL (Gleaning Resources Description from Dialects of Languages) qui extrait les micro-formats XML d'un document vers le RDF. Aujourd'hui, le W3C ouvre en grand le requêtage sur RDF en publiant les recommendations SPARQL Query Language for RDF, SPARQL Protocol for RDF et SPARQL Query Results for XML Format, trois spécifications développées par le groupe de travail RDF Data Access Working Group du consortium. Cette publication devrait ainsi doper le nombre d'implémentations de SPARQL au sein de frameworks sémantiques. On en dénombre aujourd'hui 14, dont Jena développé par les laboratoires HP.