Le web souffle ses 25 bougies. Si les exégètes se battent sur la date exacte 12 ou 13 mars, c'est bien en 1989 que Tim Berners-Lee - alors informaticien auprès du CERN (Centre européen de recherche nucléaire) - envoie à son supérieur Mike Sendall une note qui va révolutionner le monde de l'informatique. Dans ce mémo, il propose un système de gestion de l'information associant le principe de l'hypertexte et l'utilisation d'Internet. A l'époque, son chef appose sur cette note la mention « vague mais excitant ».

Une structure pérenne et ouverte

Et l'excitation va aller en s'accroissant, car l'équipe de Tim Berners Lee va travailler sur cette mise en relation de l'hypertexte, du protocole TCP et du DNS. En mai 1990, il est rejoint par le belge Robert Caillau et d'autres membres du CERN pour développer les trois briques du web : les adresses URL, le protocole de communication HTTP et le langage de description de pages HTML. Pour fédérer l'ensemble de ces éléments, ils élaborent un navigateur baptisé World Wide Web qui fonctionnait sur l'OS NeXTstep.

Une plaque commémorative est installée au CERN pour rappeler la naissance du web

Une plaque commémorative a été installée au CERN pour rappeler la naissance du web dans ses locaux. Crédit Photo: IDG NS

De fil en aiguille, le WWW va être mis à disposition des chercheurs du CERN et ensuite au milieu professionnel. En décembre 1994, Tim Berners-Lee fonde le W3C, le World Wide Web Consortium en charge de travailler sur les standards du web. La suite est connue avec une explosion des usages du web et l'émergence de nouveaux acteurs comme Yahoo ou Google. Aujourd'hui, l'heure est à l'intégration de la mobilité et à une orientation vers le web sémantique.