4) Parce qu'ils essaient de faire de la SOA à l'économie Les projets SOA coûtent cher, il faut en être conscient. En plus des investissement technologiques dans le middleware, indique Mike Kavis, il faut prévoir les outils de gouvernance, la formation, l'aide de consultants, etc. Certaines entreprises essaient de tout faire elles-mêmes pour limiter les coûts, écrit-il, mais « à moins que vous ne soyez bardés de gens très expérimentés en SOA, se passer d'une aide extérieure afin d'économiser de l'argent vous conduira droit au désastre ». L'éditorialiste donne, avec un certain angélisme, deux conseils dans ce cas : d'une part, présenter un projet qui, s'il est suffisamment bien argumenté, suffira à décider le financement de l'initiative, et d'autre part, recourir éventuellement à des projets Open Source pour diminuer le coût d'implémentation. 5) Parce qu'ils manquent des compétences nécessaires Ce point est un corollaire du précédent - et reflète la culture américaine sur la mobilité dans l'emploi : souvent, par souci d'économie, l'entreprise tente de conduire des projets SOA avec des gens qui manquent d'expérience en la matière. Alors qu'elle a besoin au contraire d'experts, qu'il s'agisse d'architectes, de gens capables d'administrer les outils ou de modéliser les processus métier. Faute de pouvoir embaucher, Mike Kavis recommande de demander beaucoup d'argent dès le départ - pour ne pas donner l'impression ensuite que l'initiative SOA est un puits sans fond - à investir dans la formation des informaticiens et des responsables métier auxquels les outils de BPM sont destinés. 6) Parce qu'ils gèrent mal leur projet Le meilleur projet SOA n'arrivera pas au bout si la gestion du projet est défaillante. Comme pour tout projet, il faut gérer les risques, faire en sorte que chacun adhère au planning, etc. Sauf que cela se fait à une échelle extrêmement grande. D'où le conseil de Mike Kavis : « Mettez votre meilleure ressource en gestion de projet sur ce projet. » Et comme on le lit dans les annonces de recrutement, ce serait un plus si « cette personne était suffisamment technique pour comprendre les SOA au niveau conceptuel ». 7) Parce qu'ils voient la SOA comme un projet plutôt que comme une architecture Mike Kavis dénonce « la naïveté de nombreuses entreprises » qui croient que les SOA sont juste un projet comme un autre. Or, elles impliquent la collaboration de nombreux acteurs, spécialistes des ESB (Enterprise Service Bus), des interfaces utilisateurs, de la modélisation de processus, du réseau, de l'architecture des données, etc. Plutôt que de perdre du temps dans de multiples réunions, l'auteur préconise de rassembler toutes ces personnes sur un plateau 'open space' avec moult tableaux blancs pour favoriser le travail collaboratif.