20% des entreprises ont bloqué l'accès de leurs employés aux réseaux sociaux au courant du mois de février, selon MessageLabs, une société spécialisée dans la protection du courrier électronique. Motif invoqué : une baisse de la productivité des salariés, combinée à une crainte de recrudescence de l'introduction de malwares (logiciels malveillants qui s'installent à l'insu de l'internaute, suite à un simple clic sur un lien). L'analyse de MessageLabs s'appuie également sur une étude réalisée par cio.com auprès de plus de 300 DSI. Près de 10% d'entre eux considèrent que les réseaux sociaux (comme MySpace ou Facebook) représentent une menace pour l'entreprise, 18% d'entre eux pointent du doigt en deuxième place des outils de messagerie comme Hotmail ou Gmail, juste à côté de périphériques du type clés USB. Toujours d'après MessageLabs, le nombre de sites Internet bloqués par les filtres des entreprises atteint pratiquement les 47%. Un chiffre qui devrait « inciter les départements informatiques à mettre à jour leur politique d'utilisation d'Internet, tout en sensibilisant les utilisateurs, afin de mieux profiter des nouvelles technologies qu'offre le Web de 2.0 », a expliqué Paul Wood, un analyste de la sécurité de MessageLabs. Cette étude vient confirmer les inquiétudes du Trades Union Congress, publiées en septembre dernier. L'analyse du TUC encourageait les entreprises à mettre en place une politique de bonne conduite « clairement définie, mais ouverte », plutôt que d'opter pour la répression pure et dure de l'utilisation des sites communautaires. Pour le TUC, quelques minutes passées à surfer sur ces réseaux peuvent s'avérer positives pour l'entreprise elle-même. N'oublions pas que d'ici peu les entreprises seront confrontées à l'arrivée massive des fameux « Digitale natives » comme les qualifie Capgemini, ces jeunes qui sont quasiment nés avec une Playstation entre les mains, et qui ont grandi entourés d'iPhone, de réseaux sociaux et autres blogs. Tout sera à revoir d'après le cabinet : culture d'entreprise, mode de fonctionnement et de communication, conditions de travail... Aux entreprises de ne pas louper le coche, car cette génération est en train d'arriver sur le marché de l'emploi.