Le principe qu' « une entreprise qui réussit est forcément une entreprise capable de mesurer la rentabilité et la productivité de chaque service, chaque acquisition, chaque recrutement » ne s'appliquerait pas forcément au secteur de l'informatique. Selon une étude menée par le cabinet Vanson Bourne auprès d'entreprise américaines, françaises, allemandes, italiennes et du Royaume-Uni, seulement 60% des responsables financiers auraient essayé de mesurer la valeur de leur informatique. Ils ne seraient que 37% parmi les responsables informatiques. Sur les 250 responsables informatiques et financiers interrogés, plus de la moitié estiment toutefois que le problème se pose moins quand il s'agit de connaître ou pas la valeur de son informatique, que de s'y intéresser sous l'angle de la rentabilité. « Quand on sait que plus d'un trillion de dollars ont été dépensés l'an dernier en informatique, on est en droit d'attendre que les résultats de cette enquête alertent les entreprises », souligne Stephen Kelly, DG de Micro Focus, éditeur qui a commandité l'étude, qui ajoute : « Si les entreprises ne connaissent pas le coût et la valeur de leur informatique, elles doivent avoir beaucoup de mal à prendre les bonnes décisions quand il s'agit d'investir pour évoluer ». Bonne élève, l'Allemagne serait la plus sérieuse avec 60% des responsables qui estiment avoir une idée précise de la valeur de leur informatique, contre 12% au Royaume-Uni, le plus mauvais élève de l'étude. Il faudra attendre novembre pour avoir une version complète de l'étude et connaître notamment la position des entreprises françaises dans ce palmarès. Quelle qu'elle soit, on sait déjà que la France n'échappe pas à cette aberration qui voudrait que la rentabilité de l'informatique ne soit pas mesurée au même titre que toutes les autres valeurs de l'entreprise.