Non, il ne s'agit pas d'un poisson d'avril, mais bien d'un mouvement social :  le jeudi 1er avril, les informaticiens de la SNCF sont appelés à cesser le travail durant vingt-quatre heures. Lancé à l'initiative des fédérations syndicales des cheminots CGT, Unsa, Sud-Rail, et CFDT, le préavis couvre l'ensemble du personnel informatique de la SNCF, y compris les prestataires. L'objet de la mobilisation : le choix fait par la direction d'une co-entreprise avec IBM, imposé comme contrepartie du contrat SNCF-Geodis. Baptisé Ulysse, le projet consiste à livrer la gestion de la sous-traitance des prestations informatiques de la SNCF à IBM. Pour les syndicats, cette réorganisation  pourrait entraîner la délocalisation de centaines d'emplois d'informaticiens vers des pays comme l'Inde ou l'Europe de l'Est. Pire, Sud Rail prévoit même que sur les bassins d'emploi de Lyon, Nantes, Lille et Paris où la SNCF a implanté ses directions informatiques, ce projet provoquera la disparition de plus de 1 000 emplois. Et que les salariés des entreprises de services informatiques sous-traitantes (SSII) seront les premiers touchés.