« Poursuivez-moi », réclament plusieurs centaines d'utilisateurs de Linux et de logiciels libres à Microsoft. Ils répondent ainsi, à leur manière, à la polémique née après qu'un article du magazine américain Fortune eut indiqué que le géant de Redmond souhaitait ester pour obtenir réparation de la violation de 235 de ses brevets par le monde du Libre. Les adeptes de l'Open Source ont répondu à l'invitation lancée par Digital Tipping Point, un projet vidéo axé sur l'utilisation des logiciels libres : « si vous voulez recevoir une visite de Brad Smith (le directeur juridique de Microsoft, NDLR), n'hésitez pas à ajouter votre nom ». Plus de 600 partisans de l'Open Source ont déposé leur nom sur le wiki dédié, en précisant quels OS et applications libres ils utilisent. Des informations qui s'accompagnent souvent de remarques sarcastiques, comme celle de l'Australien Steve O'Connor : « J'utilise une copie piratée de Gento Linux, que j'ai téléchargée illégalement sur Internet, et je l'ai installée sur un rack entier de serveurs que j'utilise pour gagner de l'argent en fournissant des informations à la Défense australienne. (...) J'ai accès (illégalement ?) à tout le code source, je peux donc hacker mon application. J'ai aussi récupéré une copie de PCLinuxOS sur Internet sans donner mon numéro de carte de crédit, et je l'ai installée sur des douzaines d'ordinateurs. » Selon Microsoft, il n'a jamais été réellement question de lancer des poursuites pour la violation des brevets, mais plutôt de proposer des licences aux éditeurs. C'est, en substance, ce qu'expliquait Bill Hilf, le directeur général pour la stratégie plateforme de l'éditeur, à nos confrères d'IDG News Services la semaine dernière. En savoir plus "Sue me first, Microsoft" : le wiki de Digital Tipping Point