Pour relever ces trois défis, le club des pôles mondiaux a établi quatre propositions que les 17 présidents comptent défendre tous azimuts, ensemble et séparément, auprès des différents responsables politiques, ministères et instances dont relèvent leurs différents pôles. Le club a par exemple soumis mercredi ses propositions à Nathalie Kosiusko-Morizet, secrétaire d'état à la Prospective et au Développement de l'économie numérique, pour les points qui relèvent de l'économie numérique. Et rendez-vous est déjà pris avec le Premier Ministre, François Fillon. La première des quatre propositions élaborées concerne la réorientation d'une partie des fonds TEPA ISF vers les PME innovantes, membres des pôles. Le club espère trouver un dispositif pour réunir par ce biais 300 millions d'euros. Les 17 présidents demandent ensuite qu'un budget complémentaire de 200 millions d'euros soit accordé aux appels à projets de R&D dans le cadre du FUI (Fonds unique interministériel) ; ce qui permettrait de maintenir un effort financier équivalent à la période 2005-2008. Sur l'enveloppe globale FUI, le club souhaite par ailleurs le versement d'un budget additionnel de 100 millions d'euros afin de compenser les sommes prélevées (600 M€) pour financer les plateformes d'innovation. Au total, 7,2 milliards d'euros en incluant les fonds privés Enfin, pour le lancement d'appels à projets nationaux sur les secteurs d'avenir identifiés par les pôles, les 17 présidents estiment qu'un budget de 300 millions d'euros est nécessaire. Au total, donc, c'est un montant de 900 M€ qui viendrait s'ajouter aux 1,5 Md€ promis l'an dernier par Nicolas Sarkozy pour la deuxième phase triennale des pôles de compétitivité. Cela représente moins de 0,05% du PNB de la France, souligne le club. De leur côté, les pôles se font fort de trouver auprès des industriels et des investisseurs privés les investissements complémentaires qui constituent environ 2/3 du financement global. Sur ce terrain, le pôle mondial francilien Finance Innovation explore activement les voies de nouveaux modes de financement. Au total, on pourrait ainsi atteindre 7,2 milliards d'euros à investir sur trois ans, dont 4,8 Md€ de fonds privés.