Un tiercé qui en dit long. Le décisionnel monte en puissance partout dans le secteur public, le besoin d'indicateurs et de pilotage se fait sentir que ce soit pour l'activité IT ou pour l'ensemble des dépenses publiques. Le collaboratif prend plus de poids pour faire travailler différentes directions ensemble et décloisonner. Quant à la dématérialisation, elle n'est pas nouvelle dans le secteur public, mais affecte désormais tous les secteurs et tous les niveaux d'activité. Les collectivités locales en particulier s'y mettent avec le contrôle de légalité ou la signature électronique pour les élus. Les prestataires scrutent évidemment ces tendances avec intérêt. L'étude met toutefois en tête des prestations demandées par les DSI le conseil et la conduite du changement, avant les procédures plus classiques d'intégration et de déploiement (**). Les administrations cherchent d'abord à analyser leurs dépenses et leurs projets informatiques avant de passer commandes. Elles entrent elles aussi dans une autre logique. La crise les a affectées, comme le privé, mais avec des conséquences différentes : des budgets peu réduits dans l'immédiat, mais placés sous stricte observation pour l'avenir. (*) Etude basée sur 70 entretiens en ligne de DSI d'administrations, 30 entretiens avec des prestataires et 200 en face à face tout au long de l'année. (**) Markess évalue le marché des logiciels et services dans l'administration à 6,6 milliards d'euros en 2009, il passerait à 6,7 en 2010, pour atteindre 7 en 2011, soit une progression de 2,9% par an.