Dans un communiqué, le SDLC indique « qu'il est nécessaire au livre numérique de bénéficier d'un environnement réglementaire qui favorise la diversité de l'offre et la concurrence par la qualité ». De même, le syndicat souligne qu'il faut « s'attaquer à la concurrence inégale dont les professionnels de la librairie souffrent de la part d'opérateurs non établis sur leur territoire ». Le SDLC préconise enfin un taux de TVA réduit (5,5%) « pour attirer le consommateur vers les offres en ligne ».

L'urgence d'une législation pour l'exploitation du livre numérique est aussi soulignée par le Syndicat national de l'édition (SNE) qui lance une lettre ouverte « en réponse à certaines initiatives d'agents » déjà signée par 31 éditeurs, notamment Antoine Gallimard, président du Syndicat national de l'édition (SNE), Teresa Cremisi (Flammarion), Jean Delas (L'Ecole des loisirs), Francis Esménard (Albin Michel), Alain Kouck, (Editis), Irène Lindon (Minuit), Sylvie Marcé (Belin), Vincent Montagne (Média Participations), Arnaud Nourry (Hachette Livre) et Françoise Nyssen (Actes Sud).

Le SNE répond ainsi, entre autres, à l'agent américain Andrew Wylie qui souhaitait exploiter les versions numériques des livres de ses auteurs. « Les droits électroniques sont des droits principaux au même titre que les droits de l'édition papier dont l'exploitation revient naturellement à l'éditeur, l'édition numérique empruntant notamment la « valeur ajoutée » du travail éditorial réalisé pour le livre papier », écrivent les signataires. Et d'ajouter : « L'acquisition des droits sur une oeuvre de l'esprit ne saurait exclure l'exploitation numérique, sous peine de voir se développer un marché numérique autonome, régulé par des acteurs extérieurs (agrégateurs de contenus, agents, etc.) susceptibles de mettre en péril l'équilibre de la profession ».

Ces prises de position apparaissent à quelques jours de l'ouverture, à partir du 6 octobre, de la Foire de Francfort (Allemagne), premier marché mondial de l'édition.