Le constructeur allemand Maxdata, présent en France depuis 1999, a été racheté par le fabricant taïwanais Quanta, un leader mondial des bare bones pour ordinateurs portables. L'information est venue d'une « fuite » du siège allemand de Maxdata et a surpris les responsables de la filiale française, elle-même placée en redressement judiciaire depuis juin dernier. S'agit-il d'une bonne nouvelle pour les partenaires de la marque ? « Sur le moyen terme, c'est assurément une bonne nouvelle, car Quanta est un géant de l'OEM et permettra aux revendeurs d'accéder à un excellent rapport qualité-prix », nous explique Marc Gourlan, Directeur Général de la filiale française. En d'autres termes, il faudra d'abord passer quelques mois difficiles : fermeture de Maxdata France et licenciement collectif d'ici la fin septembre, liquidation de l'unité d'assemblage allemande d'Aix-la-Chapelle (plus de 350 salariés) qui permettait notamment à la marque de proposer un service de « Build to Order » (BTO), retards dans la maintenance et dans les livraisons, transfert des responsabilités hexagonales vers l'Allemagne, la Suisse et le Bénélux, etc. Un contrat de 10 000 machines perdu « Notre première préoccupation concerne la gestion du parc installé, estime Marc Gourlan. Il ne faut pas le laisser tomber et considérer qu'il y a un « avant » et un « après » juin 2008 ». En l'occurrence, le Directeur Général de Maxdata France reconnaît que cette incertitude sur la maintenance du parc installé a fait perdre au constructeur une importante affaire qu'il avait officiellement gagnée, dans le cadre d'un appel d'offres. « Il s'agissait d'un marché de 10 000 machines pour cette seule année, mais le client exigeait logiquement des garanties sur l'avenir de son parc installé ».