A moins d'un mois de la validation, ou non, par les instances nationales d'OpenXML en tant que norme ISO, Microsoft a discrètement inauguré le 6 mars son projet Document Interoperability Initiative. Le principe premier de cette opération est de créer un fort mouvement communautaire autour des tests d'interopérabilité entre formats. En rassemblant, dans un premier temps dans ses labos de Cambridge, revendeurs, développeurs, éditeurs, Microsoft espère bien pousser ses techniciens, tant partenaires que détracteurs, à « remonter leurs manches et tester l'interopérabilité des implémentations de formats de façon à identifier les problèmes qui en découlent, ou dans les technologies de traducteurs utilisées pour croiser les formats », comme l'indique Jean Paoli, gourou XML et responsable des architectures XML de Microsoft dans un communiqué. C'est donc à Cambridge, dans les laboratoires de l'éditeur, que seront en premier disséquées, grandeur nature, les solutions existantes ou en devenir. Avec pour objectif final, « créer des batteries de tests des implémentations ainsi que des modèles d'interopérabilité ». Le 10 mars, un deuxième laboratoire étendra les tests. Puis un troisième verra le jour à Berlin en avril. « Le labo de Cambridge évaluera l'interopérabilité des implémentations existantes d'Open XML et d'ODF sur de multiples plateformes et solutions sous Mac OS X, Palm OS, Symbian OS, Linux, Windows Mobile et iPhone », indique Microsoft. Novell, Mark Logic QuickOffice, Dataviz et Nuance Communications ont par ailleurs donné le coup d'envoi des tests dans le centre anglais.