Microsoft ne désactivera pas les copies installées de Windows XP dont les utilisateurs refusent d'installer WGA (Windows Genuine Advantage), le programme controversé d'authentification et d'anti-piratage. L'éditeur a, en revanche, confirmé que son prochain système d'exploitation, Windows Vista, imposera aux entreprises une activation différente de la procédure actuelle. Le but : réduire la chute des ventes de licences en volume, plus gros manque à gagner de l'éditeur. Selon une source issue de la blogosphère, Microsoft envisageait de désactiver les versions non enregistrées de Windows XP de tous les utilisateurs refusant d'installer WGA. Une information que le géant du logiciel s'est empressé de démentir : "les technologies de lutte contre le piratage de Microsoft ne peuvent pas désactiver les ordinateurs. Mais, la donne va changer pour les contrefacteurs. Dans Vista, nous allons rendre l'utilisation de programmes copiés notablement plus difficile, et nous allons faire en sorte qu'une telle difficulté se retrouve avec les versions antérieures de Windows", explique un porte-parole de Microsoft. L'éditeur a commencé à tester WGA à l'automne 2005 comme un moyen de repérer les copies pirates de Windows. A la mi-juin 2006, il annonçait que les utilisateurs devraient installer le programme et s'authentifier pour pouvoir télécharger les mises à jour et les add-ons comme IE7 et WMP 11. Sans tarder, les consommateurs ont manifesté leur ire dont les médias se sont largement fait l'écho, rappelant par exemple que WGA identifiait parfois des copies légales de l'OS à des versions piratées. Toutefois, selon Microsoft, "80 % des échecs d'authentification proviennent d'une utilisation illégale ou d'un numéro de série volé". Soucieux d'apaiser les utilisateurs, le groupe de Redmond a publié une mise à jour de WGA : les PC ne sont plus passés au crible du programme d'authentification que mensuellement, contre tous les jours jusqu'alors. Par ailleurs, Microsoft est poursuivi en action collective devant un tribunal de Seattle. Les plaignants reprochent à WGA de violer la loi anti-spyware en s'installant de manière transparente à travers les mises à jour automatiques. Menée par Brian Johnson, déjà à la tête de la fronde contre le rootkit de Sony, l'action serait "dénuée de fondement" d'après Microsoft.