(Source EuroTMT) Après quelques 2 ans de retard, la désormais célèbre étude internationale Interphone a été finalement publiée mardi par l'International Journal of Epidemiology. Lancée en 2000 dans 13 pays, principalement en Europe mais aussi au Japon, au Canada et en Nouvelle Zélande, cette étude devait répondre à la question soulevée par tous les opposants à la téléphonie mobile, le mobile est-il cancérigène ? Mais voilà, alors qu'elle devait être publiée en 2008, l'étude avait disparu.

Les rumeurs expliquaient le report de sa publication à une date inconnue en raison de dissensions entre les auteurs sur le sens à donner aux résultats obtenus. Une thèse confirmée implicitement par la Dr Elisabeth Cardis, la coordinatrice de l'étude à l'AFP : « l'étude ne met pas en évidence un risque accru, mais on ne peut pas conclure qu'il n'y a pas de risque, car il y a suffisamment de résultats qui suggèrent un risque possible ». Autrement dit, « pt'être ben que oui, pt'être ben que non ! »

Des critères et des conclusions contestés

Une incertitude qui s'explique par la faiblesse de l'échantillon. Bien qu'étant l'étude la plus vaste menée à ce jour, elle ne portait que sur environ 6000 cas de cancers, répartis donc dans 13 pays, comparés à des témoins sains. Un échantillon par pays jugé insuffisant pour éviter les biais statistiques pouvant conduire à une marge d'erreur importante. C'était notamment le cas de la partie française de l'étude, publiée dès 2007, qui mettait en évidence « une possibilité d'une augmentation » du risque de gliome pour les forts utilisateurs, à savoir ceux qui téléphonent plus de 5 minutes par appel. La conclusion a été relativisée par une forte marge d'erreur en raison du faible échantillon.