La mise à jour du code du projet surnommé « Austin » est disponible, soit trois mois après le lancement de l'aventure. OpenStack comprend le code qui alimente Cloud Files de Rackspace et la technologie Cloud Servers, ainsi que les logiciels développés par la NASA pour sa plate-forme cloud, Nebula. Une composante initiale basée sur Cloud Files, OpenStack Object Storage, avait été publiée en juillet. La mise à jour « Austin » améliore le déploiement, corrige des bugs et ajoute certaines fonctionnalités, comme un analyseur de statistiques et un meilleur contrôle d'accès. Un autre élément, appelé OpenStack Compute, moteur de provisioning construit avec le code de Cloud Servers et Nebula est maintenant disponible pour les essais et prototypes au sein d'Austin.

Ce projet Open Source, qui est disponible sous la licence Apache 2.0, est considéré par certains comme une alternative aux plates-formes de cloud propriétaires comme EC2 d'Amazon (Elastic Compute Cloud), ainsi qu'à la profusion d'offres des fournisseurs pour la création de clouds privés.
Rackspace souligne qu'il n'a aucun intérêt à intégrer le secteur des logiciels, préférant gagner des clients sur la qualité de son service d'hébergement. Par conséquent, la société estime que se tourner vers la technologie Open Source a du sens, car l'entreprise bénéficiera des développements menés par une communauté.

Des soutiens de poids

Rackspace et la NASA ne font pas cavalier seul. Le projet bénéficie du soutien d'AMD, Intel, Dell, Citrix et de dizaines de petites entreprises qui développent des services de gestion de surveillance de cloud et d'autres outils. Pour les fondeurs, ce projet  les intéresse car ils sont à la recherche d'acteurs dans le domaine des plates-formes logicielles en complément de leurs puces qui équipent les datacenters.

SAP, pour sa part, annoncé une série d'initiatives pour fabriquer des clouds privés, à la fois grâce à des outils en propre, mais  également via des partenariats avec IBM, Hewlett-Packard, Cisco Systems, EMC et VMware. Les fournisseurs tels que SAP sont plus enclins à collaborer avec d'autres acteurs établis, mais cela pourrait changer si de grands groupes poussent OpenStack comme outil de création de clouds privés, souligne Michael Coté, analyste chez Redmonk

Pendant ce temps, les contributeurs à OpenStack sont déjà tournés vers la prochaine itération prévue pour janvier 2011, dont le nom de code est « Bexar ». Ce sera un sujet de discussion lors d'un « Design Summit » prévu lui en novembre prochain.