Pour la première journée de l'OpenStack Summit à Paris (du 3 au 7 novembre), le salon consacré aux solutions reposant sur le framework Open Source (voir dossier du mois d'octobre sur le sujet), un peu de 4000 personnes étaient attendues porte Maillot au Palais des Congrès. « Plus de billets ont été vendus pour cette édition que pour les précédentes » a ainsi indiqué Jonathan Bryce, directeur exécutif de la Fondation OpenStack lors de la keynote d'ouverture. Après Atlanta en avril dernier, l'édition parisienne met en avant un certain nombre de clients - comme BMW, Time Warner ou la banque BBVA - qui assuraient  presque d'une même voix que la plate-forme cloud Open Source était arrivée à maturité. « OpenStack est utilisé pour le développement et les tests, c'est vrai mais aussi pour la production désormais, pour produire de la valeur », a assuré le dirigeant.

OpenStack accompagne l'innovation dans les entreprises. « Quand la virtualisation est poussée par l'IT, le cloud est demandé par les métiers qui recherchent des ressources flexibles et rapides à mettre en oeuvre pour être aussi réactif que les start-ups », a poursuivi M. Bryce. Toutes les entreprises seraient en compétition avec des start-ups aujourd'hui capables de perturber le marché selon le dirigeant. Les banques avec des solutions de paiement comme PayPal, l'industrie automobile avec un nouveau venu comme Tesla ou encore les médias traditionnels avec Zynga ou Netflix. Pour information, Tesla a vendu 34 000 véhicules Model S en 2014 et bénéficie d'une capitalisation boursière de 28 milliards de dollars environ. PSA ne pèse plus que 7,4 milliards d'euros avec 2,9 millions de voitures vendues cette année.

Des clients célèbres et satisfaits

Toujours dans le secteur automobile Stefan Lenz, responsable des datacenters chez BMW, est venu témoigner sur scène. Le constructeur allemand désire utiliser une solution cloud Open Source pour améliorer la réactivité des services IT. « Nous avons envisagé OpenStack et CloudStack mais si vous regardez qui supportent les deux frameworks, le choix est vite fait. » C'est donc OpenStack qui l'a emporté pour monter un cloud privé. « Depuis trois ans, nous cherchions à améliorer notre SI pour obtenir un meilleur coût à l'usage et résoudre des problèmes de déploiement. Nous avons décidé de construire un cloud en donnant aux utilisateurs les ressources dont ils ont besoin ». Autre grand témoin Matt Haines, directeur de l'ingénierie et des opérations cloud, est venu souligner la souplesse apportée par OpenStack pour déployer en 6/7 mois une plate-forme cloud (de janvier à juillet 2014) et diffuser partout les programmes (mobile voiture, maison..). « L'idée était de proposer à nos développeurs un véhicule dont ils pourraient se servir pour développer rapidement des applications. »



Pour déployer son cloud privé, le responsable des datacenters de BMW, Stefan Lenz, a misé sur la plate-forme OpenStack.

Le salon OpenStack Summit est également une belle vitrine pour les partenaires et contributeurs de la plate-forme. Red Hat par exemple mettait en avant sa solution Cloud Infrastructure 5 pour accompagner la migration de systèmes d'information traditionnels vers la distribution OpenStack maison. Cette solution s'enrichit également de fonctions d'administration système, et permet désormais de gérer simultanément les environnements virtualisés et OpenStack au sein d'une même plate-forme. Suse travaille également sur un outil de ce type avec Machinery, un projet Open Source encore en développement. Nous reviendrons demain sur les autres annonces, et notamment les positions incontournables de Red Hat et HP dans le petit monde OpenStack suite à des entretiens avec Franz Meyer, vice-président EMEA chez Red Hat, et Marten Mickos, l'ancien patron d'Eucalyptus, aujourd'hui senior vice-président cloud chez HP.