En novembre 2002, DBS a signé son contrat de sous-traitance avec IBM d'une valeur de 1,2 milliard de dollars de Singapour. L'accord incluait le transfert de 500 salariés de la banque vers des infrastructures de la firme d'Armonk à Singapour et à Hong Kong. Le panel que recouvrait cet accord était relativement large, IBM ayant accepté de « mettre à disposition un support client 24/7, de gérer la plupart des applications de la DBS, et de mettre en place des règles de gestion uniforme des systèmes » d'après le communiqué annonçant le contrat. Les plateformes construites, dans ce cadre, par l'entreprise utilisaient, d'après elle, « des technologies de pointe améliorant la puissance de calcul, la sécurité et les capacités de backup des systèmes d'information de DBS ». La banque gardait quand même le contrôle des fonctionnalités IT clés, notamment les aspects stratégiques, d'architecture et de sécurité.
Big Blue a précisé s'être considérablement impliquée dans la remise en route des ordinateurs de la banque le lundi même. « IBM, conjointement avec DBS, a travaillé à la restauration des services perturbés par la panne des systèmes. L'entreprise s'est engagée à travailler avec la banque dans son effort d'investigation sur les causes de cette défaillance, mais aussi à l'aider à fournir des services clientèle de qualité » a indiqué Alvin Lai dans un email.

La banque a des comptes à rendre

Cet effondrement informatique a attiré l'attention de la MAS, la banque centrale du pays, qui supervise l'industrie des services financiers de la cité État. « Les banques sont obligées, étant donné les risques, de mener rapidement les enquêtes en cas de panne de la structure informatisée, et de prendre des mesures immédiates pour les corriger et remettre en place leurs services. Le renforcement du système est par la suite requis afin d'éviter que les problèmes ne se réitèrent » a informé la porte-parole du MAS. Les banques de Singapour sont obligées de suivre des règles précises, édictées par l'Autorité, en matière de gestion du risque et de la sécurité. Elles sont conçues pour assurer la « robustesse et la flexibilité » de l'informatique bancaire et financière. « La MAS évalue la mise aux normes des banques dans le cadre de sa fonction de supervision, et est en mesure de prendre des actions de régulation le cas échéant », a-t-elle ajouté.