Lors d'une conférence sur l'environnement fin juin à Paris, la société TF1 a expliqué ce qui l'a poussé à mettre en place son projet Green IT. Le groupe audiovisuel a en effet détaillé, comment elle envisageait la conduite du changement et pourquoi il était nécessaire d'impliquer, les salariés sur ces questions de développement durable.
La calculette Green IT était déjà été utilisée dans l'entreprise. « En 2006, le groupe avait commencé à estimer ses dépenses énergétiques » indique Thierry Michalak, adjoint au DSI responsable bureautique et mobilité de TF1. Une approche intéressante, sachant qu'en 2009, seulement la moitié des entreprises dans le monde intégraient les contraintes de Green IT dans leur politique selon une étude du cabinet Forrester Research.

Aujourd'hui, la firme teste une solution pour mieux gérer la consommation d'énergie des postes de travail. L'objectif est d'optimiser l'utilisation des ressources et de réduire les coûts d'utilisation. En effet, Thierry Michalak ajoute qu' « avec la crise, la dimension économique est devenue un paramètre majeur à prendre en considération ». L'informatique verte s'avère donc en totale adéquation avec la politique du groupe. Reste qu'il fallait investir pour mener une vraie stratégie, et cela a nécessité une longue phase de négociation avec le management du groupe. « Il a fallu prendre du temps et convaincre les instances décisionnaires de la nécessité d'engendrer des coûts » commente Thierry Michalak. 



L'un des axes du projet consistait à automatiser l'arrêt et le redémarrage des postes de travail. Le responsable IT précise que le coût de mise en oeuvre du projet a été de huit jours/hommes sachant que pour éteindre et rallumer les PC, le groupe détourne une fonction de son outil de distribution. Au total, les technologies vertes et l'adoption au quotidien de quelques gestes « éco responsables » visant à réduire les consommations d'énergies pourraient permettre au groupe d'économiser 30 à 40 euros par poste de travail. Thierry Michalak souligne que « l'économie potentielle sur notre parc était de 122 000 euros, et grâce à la bonne sensibilisation des collaborateurs, nous atteignons 73% de postes éteints (mesurés par audit), d'où une estimation d'économie de 89 000 euros sur l'année ».



Illustration : Thierry Michalak, Adjoint au DSI responsable bureautique et mobilité lors de la conférence du 24 juin, crédit photo JG.