Des phases de test ont alors été lancées avec les trois principaux acteurs du marché, Amazon, Google et Microsoft. Étant son premier concurrent sur le e-commerce, le premier a rapidement été mis de coté. Ensuite, Google n'a pas su répondre aux attentes de Cdiscount, tant sur l'offre de services, que la performance et la stabilité. La sécurité n'était également pas jugée suffisante.
Romain Broussard s'explique : « Nous avions choisi un hébergement à Dublin mais les données transitaient quand même par les États-Unis ». C'est donc logiquement vers le PaaS d'Azure de Microsoft que Cdiscount s'est tourné.

Romain Broussard détaille un peu plus la démarche : « La décision de partir à l'international sur un délai court s'est prise très rapidement ». Cdiscount avait, en premier lieu, besoin de IaaS pour adapter sa plateforme. C'est ensuite par opportunité que le groupe s'est approprié les capacités du PaaS. « Nous pouvions utiliser des services complémentaires indépendamment », justifie Romain Brossard. Il évoque notamment les outils de test de montée de charge. « Avec les offres packagées , nous avions juste à mettre en place les scénarios et les machines s'occupaient de tout. Il n'était pas nécessaire de programmer des centaines d'injecteurs pour simuler les montées en charge ».

Réinternaliser pour mieux maitriser les coûts

Pour le déploiement, les équipes de Microsoft accompagnent Cdiscount de bout en bout. Le projet est directement piloté depuis l'Europe à travers les différents datacenters de la firme de Redmond répartis dans le monde. « Nous nous sommes vraiment appropriés le PaaS », commente le directeur des infrastructure et de la production.
Toutefois, Cdiscount mise plus largement sur l'hybride. Romain Broussard déclare : « Autant, le PaaS nous permet de répondre aux impératifs de déploiement très courts voulus par la direction marketing, autant des infrastructures on premise rassurent les DAF quant à la maîtrise des coûts.
D'une manière générale, les services cloud vont être plus onéreux sur la longueur mais apportent plus d'agilité et d'innovation ». Ainsi, il n'exclut pas de réinternalisé une partie de ses infrastructures et précise que c'est même une pratique courante. « Nous avons dû déployer neuf pays dans l'urgence avec le PaaS mais pour une meilleur maîtrise des coûts, nous allons peut être reconstruire des clouds privés dans les années à venir », conclut Romain Brossard.