HP compte sur la taille de son entreprise et son influence internationale pour aider à faire baisser le coût des appareils sous WebOS et pour stimuler leurs ventes. L'entreprise espère également encourager la communauté des développeurs WebOS à créer plus d'applications pour la plate-forme qui totalise actuellement 2.000 applications. « L'OS de Palm et ses matériels sont solides, » a déclaré Chris Hazelton, « mais une série de faux pas et un mauvais timing a mis l'entreprise dans l'obligation de recourir à un bailleur de fonds. Ses nouveaux téléphones ont été introduits alors que l'iPhone avait déjà un fort pourvoir d'attraction sur le marché et les appareils tournant sous Android étaient déjà vendus. «Ensuite [Palm] s'est associé avec le mauvais opérateur. Si Palm avait été promu par Verizon, les téléphones seraient sortis dans les jours ou les semaines, voire un mois ou deux après leur annonce, et cela aurait été bien plus favorable pour eux,» a déclaré Chris Hazelton. Au lieu de cela, Palm a été lancé avec Sprint, auquel on a reproché de ne pas avoir fait une bonne promotion du Pre, le premier portable de Palm doté du nouveau système d'exploitation. Palm a annoncé le nouveau logiciel en janvier l'année dernière et la commercialisation a démarré en juin.

Chris Hazelton pense que HP conservera la marque Palm, et donnera peut-être à la société une certaine autonomie pour fonctionner essentiellement comme une entité indépendante. HP a d'ailleurs déclaré que Palm deviendrait une unité commerciale au sein de l'entreprise. Palm a gagné sa notoriété essentiellement avec la création du PDA (assistant numérique personnel), avec l'emblématique Palm Pilot. La société a commencé à perdre pied lorsque le marché des PDA s'est s'essoufflé et sa transition vers le smartphone a été lente. Le dernier de ses fondateurs encore en poste, Ed Colligan, a quitté la compagnie en juin dernier. Jon Rubinstein, actuel PDG de Palm, peut-être mieux connu pour son rôle dans le développement de l'iPod d'Apple, restera avec l'entreprise. HP n'a toutefois présenté aucun programme qui obligerait Jon Rubinstein à rester une fois l'opération de rachat terminée.