Red Hat a annoncé hier, 20 décembre, qu'il cesserait de supporter le processeur Itanium d'Intel dans la prochaine version majeure de son système d'exploitation, Enterprise Linux 6. Le nombre de serveurs basés sur des Itanium qui ont été vendus ne constitue sans doute pas une base suffisamment importante qui justifie que Red Hat consacre des ressources à son support dans une version de l'OS destiné à cet environnement. Cette équation économique explique la décision de l'éditeur, selon Chris Ingle, directeur de recherche chez IDC. Red Hat pourra ainsi se consacrer au support des serveurs x86. Actuellement, pour sa version 5 d'Enterprise Linux, Red Hat assure aussi le support des environnements Power, System z et S/390 d'IBM. Pour l'Itanium, il continuera à le faire dans cette version 5 jusqu'en mars 2014 à laquelle il ajoutera de nouvelles fonctions pour cet environnement. Il supportera aussi de nouveaux matériels conformément à sa politique standard de cycle de vie des produits, a précisé l'éditeur. Les fournisseurs OEM pourraient assurer le suivi Plusieurs fournisseurs OEM offriront aussi un support étendu pour RHEL 5 sur serveur Itanium jusqu'en mars 2017, toujours selon Red Hat. Chris Ingle, du cabinet IDC, considère que l'abandon de cet abandon ne devait pas changer grand-chose parce que beaucoup d'utilisateurs reçoivent déjà leur support des OEM. Ces derniers pourraient choisir de continuer à le faire pour la version 6 de RHEL. Unix domine le marché des serveurs Itanium. En Europe, 61% des serveurs Itanium livrés en 2009 utilisent Unix, 29% Linux et 5% Windows, selon les estimations d'IDC. Selon Chris Ingle, cet environnement se maintiendra comme voie de migration pour les systèmes Risc et comme une alternative lors de la consolidation de bases de données.