Red Hat livre depuis quelques jours la version 5.3 de sa distribution Linux entreprise, RHEL (Red Hat Enterprise Linux). Arrivée huit mois après RHEL 5.2, cette mouture améliore nettement la dimension virtualisation de l'OS sans pour autant parachever l'abandon de l'hyperviseur Xen pour KVM/Ovirt. Dans son livre blanc de 12 pages sur RHEL 5.3, Red Hat réussit le tour de force de n'employer le mot hyperviseur qu'une fois. Cette discrétion confirme en creux que l'éditeur continue d'utiliser Xen et travaille toujours à une migration sur KVM/oVirt. Migration à propos de laquelle il ne communique aucun détail. En attendant, RHEL 5.3 apporte de notables améliorations. Au niveau physique, cette version gère jusqu'à 126 processeurs et 1 To de mémoire, contre 64 processeurs et 256 Go de mémoire pour la 5.2. La nouvelle mouture est optimisée pour tirer profit du potentiel de l'architecture Nehalem d'Intel. Elle n'a pris corps pour l'instant que dans les Core i7, mais des processeurs pour serveur sont attendus d'ici quelques semaines. La 5.3 supporte 32 CPU virtuels avec, pour chacun, 80 Go de mémoire. Red Hat insiste sur le support d'Extended Page Tables (EPT), la gestion des pages mémoire par les processeurs Intel. Par rapport à une gestion logicielle, l'EPT apporte de notables gains de performances puisque, selon l'éditeur, elle concourt à réduire quasiment à néant l'overhead engendré par l'hyperviseur. Chaque machine virtuelle a droit à 16 NIC (Network Interface Connector) et Red Hat à intégré les pilotes paravirtualisés propres à Xen. Notons aussi pour la première fois l'intégration d'Open JDK, une version open source de Java SE 6, et le support opérationnel du gestionnaire de fichiers GFS2.