En démarrant son keynote, Christian Rodatus avait mis en évidence les ruptures subies par certaines entreprises avec l'arrivée de concurrents au modèle économique radicalement différent tirant parti de la mobilité et du cloud. Il s'est longuement arrêté sur l'exemple d'Uber, cette start-up créée à San Francisco qui met en relation des particuliers avec des chauffeurs via une app mobile, et facilite ainsi les déplacements sans posséder elle-même aucun véhicule. Un service notamment disponible à Paris. "Le prix dépend de la demande, ils savent comment le service a été consommé, connaissent les sommes dépensées et disposent d'informations que les services traditionnels de taxi n'ont pas, c'est du cloud computing, du big data", a résumé Christian Rodatus en soulignant : "Je suis sûr que chacun de vous fait face à ce genre de situations sur son secteur. Il faut répondre rapidement à la pression du marché". L'une des réponses apportées par SAP est le renouvellement de ses applications à travers le traitement en temps réel de volumes importants de données via HANA, l'accès à des outils analytiques étroitement associées aux applications, les visualisations avancées telles qu'en propose Lumira et le transfert des applications dans le cloud.

16 datacenters SAP dans le monde

Depuis quelques semaines, SAP propose plus largement d'exploiter l'ensemble de sa Business Suite (articulée autour de son ERP) sous forme d'abonnement dans le cloud, en mode managé donc, sur sa base de données en mémoire HANA. Il dispose maintenant de 16 datacenters, désormais installés sur tous les continents. Les trois derniers mis en route ont été ouverts dans la zone Asie-Pacifique, au Japon (à Tokyo et Osaka) et en Australie (à Sydney). D'autres datacenters sont prévus cette année au Brésil et au Canada. Au total, plus de 73 000 entreprises recourent à des solutions de SAP dans le cloud, indiquait l'éditeur au début du mois, totalisant selon lui plus de 36 millions d'utilisateurs.