Son client ne doit payer que pour les ventes de logiciels perdues à cause du comportement illégal de sa filiale, ainsi que pour l’argent qu’il a gagné avec les clients qui sont passés des logiciels d’Oracle à ceux de SAP. Dans les deux cas, il s’agit de sommes assez faibles parce que les clients qui se sont tournés alors vers l’éditeur allemand à ce moment l’ont fait en raison du climat d’incertitude qui entourait alors Oracle (en cours de rachat de PeopleSoft et JD Edwards). Selon l’avocat, la société de Larry Ellison profite d’une aubaine. « Elle veut récupérer un pactole hors de proportion avec le mal dont elle a souffert ».

Seuls 86 clients gagnés dont 84 quittaient déjà Oracle


Le plaignant a fait valoir que SAP savait, en rachetant TomorrowNow, qu’il pouvait être attaqué à tout moment par Oracle. Une vidéo a été présentée dans laquelle Henning Kagermann, ancien PDG de SAP, reconnaissait que ce rachat comportait des risques. Un courriel de Shai Agassi, ancien directeur technique du groupe, a également été évoqué dans lequel il était dit que le cours de l’action Oracle chuterait sans doute de 10% lorsque les investisseurs apprendraient que SAP prévoyait d’acquérir TomorrowNow pour récupérer des clients d’Oracle. « Voilà l’impact que SAP attendait de cette acquisition en janvier 2005 », a martelé Geoffrey Howard.

De son côté, Bob Mittelstaedt a rappelé que l’éditeur allemand n’avait guère gagné d’argent avec TomorrowNow. Seuls 86 entreprises sur les 9 900 clients PeopleSoft d’Oracle se sont tournés vers des applications SAP, « parmi lesquels 84 s’apprêtaient de toutes façons à quitter Oracle ».

Les audiences du procès se tiennent de 8h30 à 13h30 (PDT) chaque jour sauf le mercredi. Il est prévu que le dossier soit communiqué au jury pour délibération le 29 novembre.