D'après le 'sondage flash' proposé sur Lemondeinformatique.fr, sur près de 1 300 répondants, près de la moitié n'ont pas été concernés par la moindre augmentation de salaire au cours des douze derniers mois de l'année. Et un peu moins du quart ont connu une légère revalorisation de leur salaire, inférieure à 3% (voir le tableau ci-dessous). On comprend ainsi pourquoi, actuellement, la question des salaires mobilise les salariés de certains éditeurs de logiciels et SSII. En témoignent les récentes manifestations publiques des salariés d'IBM, de Business Objects et plus récemment de Capgemini, pour une revalorisation de leurs salaires ou pour le maintien de leurs primes d'intéressement. « Les salariés de la IT demandent le retour des augmentations générales, devenues inexistantes dans les services informatiques, indique Yvan Béraud, secrétaire national du syndicat F3C CFDT. Chez Cagemini notamment, les informaticiens réclament un rattrapage de la perte du pouvoir d'achat sur plusieurs années, une revalorisation des indemnités repas, et souhaitent une meilleure cohérence du référentiel métier. » Et le représentant syndical de pointer l'absence de gestion des salaires qui règne actuellement dans certaines SSII. « Dans ce secteur, les salaires souffrent très souvent d'une mauvaise répartition, déplore t-il. On voit fréquemment des cas de chefs de projets débutants embauchés plus cher que leurs collègues en poste, pour des fonctions et responsabilités équivalentes, et ce, au sein d'un même service. Dans certains cas, les écarts peuvent parfois monter jusqu'à 30%. »