Tout à sa stratégie de séduire les développeurs Web, Sun veut remodeler la sacro-sainte architecture LAMP (Linux, Apache, MySQL et PHP, Perl ou Python) - pile Open Source sur laquelle reposent la plupart des sites Web- à la sauce Solaris. Concrètement, Sun a optimisé les composants AMP pour son Unix maison (Solaris 10) et y a inclus une plus grande variété d'outils. SAMP (pour Solaris + AMP) supportera, outre MySQL, la base de données Open Source PostgreSQL ainsi que les outils de développement de la marque. L'objectif, selon le constructeur, est de faciliter le déploiement d'applications Web sur Solaris ou OpenSolaris - et d'en gonfler la base d'utilisateurs-, tout en préservant les habitudes des développeurs, rodés aux composants AMP. Si d'un premier abord, Sun ne se positionne pas comme un concurrent au stack LAMP, il reconnaît toutefois chasser les développeurs acquis à la cause de Linux. Et considère Solaris, comme une réelle alternative à l'OS Open Source, voire une amélioration de par sa fiabilité et sa sécurité. Chez les analystes, on reste mitigé. Pour certains, Sun a bien gardé le meilleur de LAMP pour y ajouter une couche de sécurité supplémentaire. Pour d'autres, le projet semble ambitieux - celui de troquer Linux par Solaris -, tant Solaris reste encore pour nombre de développeurs un OS classé comme propriétaire.