Symantec a annoncé son intention d'acheter Altiris pour près de 830 M$ (soient 643 M€) d'ici le second trimestre 2007. Symantec compte fusionner les technologies de déploiement et de gestion d'Altiris avec ses propres outils de sécurité. « Nous aurons la possibilité de fournir à nos clients des solutions dès l'intégration d'une nouvelle machine dans son réseau à la fin de son exploitation, en assurant en permanence sa sécurité, la protection et l'intégrité des informations qu'elle contient, » explique John Thompson, PDG de Symantec. Les clients pourront détecter rapidement une faille de sécurité sur le réseau et la combler à distance, tout en déployant un patch préventif à l'ensemble des machines concernées (serveurs, stations de travail, PC ou PDA) si nécessaire. Plus important encore, cette acquisition vise à renforcer la position de Symantec face à des concurrents émergents comme Microsoft, et ses divers outils de sécurité intégrés à son système d'exploitation. « Ce composant ajouté à notre portfolio nous rend infiniment plus compétitifs par rapport à Microsoft, ou d'autres sociétés qui offrent un service similaire, mais avec une approche différente, » se réjouit John Thompson. Cette annonce laisse toutefois certains observateurs sceptiques. Les concurrents, tel Sam Curry, vice président chez CA, ne se gênent pas pour rappeler les précédentes acquisitions de Symantec : « Bindview, Accent, ON Technology, Veritas... Qu'espèrent-ils accomplir maintenant qu'ils n'ont pas réussi les trois ou quatre dernières fois ? » Un point de vue partagé par l'analyste financier Daniel Ives, du cabinet Friedman, Billing et Ramsay : « Avec un dernier trimestre 2006 très décevant, il est temps que Symantec mette de l'ordre chez lui, avant d'acquérir d'autres technologies dans des secteurs d'activités tangents au sien. »