En signant un accord de partenariat avec l'Apec, Syntec informatique s'est fixé plusieurs objectifs : faciliter la mise en relation des cadres informaticiens et des entreprises, développer des bonnes pratiques en matière d'égalité des chances, anticiper les évolutions du marché de l'emploi IT et valoriser les différents métiers. « Le premier volet de ce rapprochement porte sur l'anticipation des besoins en recrutement dans une fonction qui reste le premier recruteur de cadres en France », précise Jean Mounet, président de Syntec Informatique. «Grâce aux éléments statistiques fournis par l'Apec, un baromètre de l'emploi permettra de disposer d'une meilleure visibilité sur les chiffres ». Publié deux fois, par an, les premiers éléments de cet indicateur verront le jour à partir du mois de novembre prochain.

10% d'informaticiennes en SSII

Second pan du partenariat : renforcer l'attractivité des métiers de l'informatique. « La profession souffre, au global, d'une sous-production d'informaticiens », ajoute le représentant de la chambre patronale ; « Dans un contexte de reprise qui reste somme toute modéré, les sociétés de services peinent toutefois à recruter des compétences ». Selon Jean Mounet, ce problème de pénurie est principalement dû à la désaffection des étudiants pour les filières scientifiques. Autre facteur et pas des moindres : la sous représentation des femmes dans la profession. « Dans les sociétés de services, seules 10% des femmes sont des informaticiennes », précise le dirigeant. De ce fait, la chambre syndicale s'est engagée en faveur d'une politique de transparence et de diversité, en direction des femmes. Elle milite également pour l'emploi des seniors et des minorités. « S'agissant des seniors, nous avons décidé de mettre l'accent sur l'élaboration de plans de carrière et sur la mise en place de formations », poursuit Jean Mounet. En outre, les prochaines éditions d'initiatives telles que « Nos quartiers ont des talents », lancées par la fédération depuis 2006, devraient se développer pour favoriser le recrutement des diplômés issus des quartiers dits « sensibles. »

Crédit photo: D.R