Spécialisé dans les technologies de classification du trafic Internet et d’analyse réseau sur architectures physiques, virtuelles, SDN et NFV, l’éditeur parisien Qosmos vient d’être racheté pour 52,7 millions d’euros par Enea, fournisseur suédois de logiciels réseaux. La transaction, qui est soumise à l’approbation du gouvernement français, sera financée par une combinaison de paiement en numéraire et de prêts bancaires. Si elle est acceptée, elle devrait être finalisée d’ici la fin de cette année. Sur 2016, le chiffre d'affaires estimé de Qosmos avoisinera les 14,2 millions d’euros.

Dans un communiqué, Anders Lidbeck, président et CEO d’Enea, souligne la complémentarité des offres des deux sociétés. Les solutions de Qosmos s’appuient sur des outils de DPI (deep packet inspection) pour fournir en temps réel une visibilité sur le trafic réseau, pour des applications de cybersécurité, d’analyse réseau ou de gestion du trafic mobile. Elles sont déjà utilisées par plus de 100 opérateurs de télécommunications dans le monde, rappelle Enea. Le groupe suédois souligne par ailleurs que les technologies de classification du trafic IP de Qosmos vont jouer un rôle central dans la prochaine génération de nœuds et fonctions réseaux virtualisés, par exemple pour créer n’importe quelle combinaison de services au sein d’une architecture virtualisée. Enea et Qosmos vont réunir leurs technologies pour renforcer leurs offres sur le marché du SDN et du NFV (virtualisation des fonctions réseaux).

En France, Qosmos fait partie de l'association française Hexatrust qui réunit 27 éditeurs hexagonaux proposant des solutions combinées dans le secteur de la sécurité. En 2012, Qosmos avait été soupçonné d’avoir vendu ses outils DPI à la Libye et à la Syrie qui auraient pu les utiliser pour espionner ses opposants. L’éditeur avait vigoureusement démenti, assurant qu’aucun de ses équipements ou logiciels n’avait été opérationnel en Libye ni en Syrie.