A son tour, l'Aful a réagi, en fin de semaine, à la nomination d'Eric Besson au poste de secrétaire d'Etat à l'Economie Numérique le 18 mars dernier. L'association francophone des utilisateurs de Linux et des logiciels libres souligne d'abord la nécessité de favoriser l'interopérabilité et les standards « réellement » ouverts, « éléments indispensables à une concurrence libre et non faussée ». Elle souhaite, dans ce domaine, que soient rapidement appliqués les textes existants autour des référentiels (RGI, RGAA et RGS) spécifiant les règles d'interopérabilité, d'accessibilité et de sécurité relatives aux échanges électroniques entre administrations et avec les usagers. Très logiquement, l'Aful demande aussi à Eric Besson de prendre une position claire contre les brevets logiciels qui « brident l'innovation », sous couvert de la protéger, en « consolidant les positions monopolistiques de certaines multinationales ». Un point sensible qu'avait également évoqué l'April, autre association de défense du logiciel libre, à l'annonce de la création du nouveau secrétariat d'Etat par Nicolas Sarkozy. [mise à jour] Enfin, l'Aful ne manque pas d'insister sur le dossier des ventes liées, un sujet qui lui tient à coeur et qui l'avait déjà amenée à réagir, en décembre dernier, avec l'April et Scideralle. Les trois associations avaient alors adressé une lettre au secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel, [qui ne s'était pas montré favorable à l'application de la loi] réglementant les ventes liées dans le secteur de l'informatique. Sur ce dossier qu'elle juge « sensible », l'Aful demande à Eric Besson de faire « le ménage ». L'association propose également au nouveau secrétaire d'Etat de le rencontrer sur l'ensemble de ces chantiers.