Le 4 mai dernier, BNP Paribas et Coface ont fait part de leur expérience en matière de gestion des processus métiers (BPM ou Business Process Management). Les entreprises modélisent ainsi de manière informatisée leurs processus métiers afin d'améliorer la satisfaction de leurs clients, de développer une meilleure capacité d'adaptation et de réduire les coûts. Pierre-André Carcault, représentant de la compagnie d'assurances Coface, s'est attaqué il y a neuf ans, à la refonte du système d'information du groupe. Couvrant quatre domaines que sont l'assurance-crédit, l'information, le recouvrement et l'affacturage, la Coface est aujourd'hui très automatisée.

De l'UML au BPMN

Lorsque le projet a été initié, la norme BPMN (Business Process Modeling Notation) n'existait pas. Afin de gérer ses processus métiers, le groupe avait donc opté pour la notation de type UML (Unified Modeling Language), qui est un outil d'analyse permettant de cartographier les processus sous forme de diagrammes. La gestion des processus était abordée de manière organisationnelle et orientée vers la technique, contrairement au BPM, orienté vers la dimension métier. Cette méthode atteint là sa limite car pour Pierre-André Carcault, « il est difficile de communiquer sur des processus trop techniques ». Il ajoute qu'il « est difficile de déployer une nouvelle version d'un processus qui prenne en compte les nouveautés et les changements organisationnels ». La méthodologie du groupe a changé. Désormais l'automatisation des processus sera centrée sur les cas où les interventions humaines prédominent. «Nous sommes dans l'optique de mettre les processus dans les exécutions, quand il peut y avoir une interruption, quand il y a l'homme derrière. »

BNP Paribas privilégie la norme BPMN

Pour sa part, Lionel Loiseau, Responsable du Centre de Compétences BPM à BNP Paribas, revient sur son expérience de la gestion des processus métier. Au quotidien, il répond au besoin d'accompagnement des différents métiers du groupe. BNP Paribas est présent vingt-quatre pays à travers quatre divisions (banque de détail, Investment Solutions, banque de financement et d'investissement, et les multiples fonctions des différents sièges).
Pour l'heure, le groupe bancaire n'applique pas l'analyse de type BPM à tous les niveau de l'étude des processus. Il n'y a recours que pour l'exécution. « Par niveau il y a des normes. Pour les trois premiers, nous utilisons les outils Aris [plateforme de l'éditeur IDS Scheer, racheté par Software AG en 2009]. Pour la mécanisation, BNP Paribas utilise la norme BPMN car c'est un modèle organisé et à visée d'automatisation. » En effet, pour les étapes préalables que sont l'identification des métiers, des activités et de l'organisation, BNP Paribas s'en remet à la solution « Aris », depuis plusieurs années.