La montée en puissance du cloud computing est fulgurante depuis quelques semaines et ne peut que rappeler l'avènement lui aussi extrêmement rapide d'Internet voilà 10 ans. Qu'est-ce que cela va changer pour les revendeurs et les prestataires IT ? Notre confrère Distributique.com publiera un important dossier sur le sujet dans les jours qui viennent, mais avant, il faut noter la création d'une place de marché unique en France, dont la vocation est de mettre en relation les fournisseurs de solutions en mode cloud computing et les acteurs de la vente indirecte.

Baptisé revendreducloud.com, le site vient d'être lancé par Pierre-José Billotte, par ailleurs Président de l'association EuroCloud. « Le jour du lancement, le 8 décembre 2010, nous mettions en avant les services de 18 fournisseurs, avec pour but de les mettre en relation avec plus de 10 000 partenaires potentiels, explique Pierre-José Billotte. Il faut noter que notre campagne d'information vers les revendeurs débutera le 17 décembre et que le nombre de fournisseurs sera plus important dès cette date. Notre objectif est d'en rassembler plus de 100 avant fin 2012. »

Quel modèle économique ?

La première question que l'on peut légitimement se poser est celle du modèle économique de cette place de marché. « Le point essentiel est que le service est absolument gratuit pour les revendeurs, affirme Pierre-José Billotte. Et en ce qui concerne les fournisseurs que nous référençons, ils ne paient pas « à l'entrée », mais en fonction de ce que les revendeurs avec lesquels nous les aurons mis en relation généreront comme ventes. Ce n'est donc pas la mise en relation qui est facturée, mais le chiffre d'affaires, à hauteur de 5%. »

Une fois en contact, le fournisseur et le revendeur contractualisent librement leur relation commerciale. N'y a-t-il pas un risque que la place de marché ne perçoive pas les 5% attendus ? « Nous avons mesuré ce risque et nous estimons qu'il est très faible. Certains fournisseurs seront sans doute tentés de le faire, mais ils ne le feront qu'une fois, car la réputation est le capital le plus précieux sur une place de marché et les intervenants indélicats seront logiquement déréférencés de façon immédiate », conclut Pierre-José Billotte.