Si la virtualisation recèle d'importants gisements d'amélioration de l'utilisation des ressources système, elle promet aussi d'être la source d'un net accroissement des difficultés à gérer les centres systèmes. Elle cristallise même autour de son nom le manque d'outils d'administration des centres systèmes. C'est le message principal recueilli par le cabinet Lighthouse pour le compte de Novell auprès de 441 centres systèmes d'entreprises américaines de plus de 500 salariés dont le chiffre d'affaires va de 10 M$ à plus de 100 M$ (26% dans ce cas). Pour l'ensemble de la population sondée, la virtualisation déboule en force. 45% des data centers ont déjà un pied dedans et plus de la moitié de ceux qui n'ont pas encore sauté le pas déclarent qu'ils ne vont pas tarder à le faire. Pour 65% des sondés, la virtualisation vise à optimiser la consommation électrique et l'espace qu'occupent leurs serveurs. Cette technologie rime donc avec des préoccupations de l'ordre du développement durable. Le hic, c'est que ces projets de virtualisation s'inscrivent dans un paysage technique où les logiciels d'administration font cruellement défaut. 61% des responsables interrogés déclarent qu'ils ne suivent pas l'utilisation des ressources systèmes ou qu'ils le font manuellement. Du coup, 79% sont impuissants à suivre l'évolution de la charge des systèmes ou s'essayent à la répartir manuellement. D'ailleurs, 25% des responsables de centres de calcul où sont déjà installées des solutions de virtualisation ne sont pas satisfaits de leur efficacité. Au cours des deux ans à venir, près des deux tiers des sites (72%) interrogés prévoient d'implanter des outils pour l'automatisation du déploiement de mises à jour et des rustines. 75% prévoient aussi d'installer des outils de monitoring de leurs serveurs capables d'en assurer les réglages automatiquement.