Mardi 22 juillet, VMware a annoncé qu'il offrira gratuitement une version « à faible encombrement » de son logiciel de virtualisation ESX. Pour l'éditeur, il s'agit de répondre à la pression de Microsoft et de Citrix. « La prochaine version d'ESXi, sera disponible dans deux semaines, et gratuitement » a déclaré le tout nouveau PDG de VMware, Paul Maritz, lors d'une conférence téléphonique sur les résultats de l'entreprise. Ancien de Microsoft, ce dernier remplace depuis à peine deux semaines l'ex PDG et fondateur de VMware, Diane Greene, démise de ses fonctions à la surprise générale. ESXi est un hyperviseur de base. Pour VMware, il s'agit d'occuper le terrain avec ce outil qui était déjà à bas prix, tout en se diversifiant au-delà de la simple fonction de virtualisation. Le produit, décrit par Bogomil Balkansky, directeur marketing chez VMware, dispose de toutes les possibilités de l'ancien ESX, dont les fonctions d'infrastructure avancées, telles que VMotion, qui permet le déplacement à la volée de machines virtuelles entre les serveurs. « Fonctionnellement, les deux produits sont équivalents, ESXi fait tout ce que fait ESX, déclare Bogomil Balkansky. Une version gratuite pour concurrencer plus efficacement Microsoft VMware rend gratuit ESXi et non ESX parce que c'est celui qui a l'architecture la plus récente. Et c'est le produit que VMware espère voir le plus largement utilisé par ses clients. ESXi exploite une technologie sans agent pour son administration, c'est pourquoi son empreinte système est beaucoup plus faible (32 Mo) que celle d'ESX. Pour Tom Bittman, analyste au Gartner, cette initiative est significative. Elle va permettre à VMware de concurrencer plus efficacement Microsoft, qui fournit systématiquement son logiciel de virtualisation Hyper-V aux clients qui achètent les versions haut de gamme de son système d'exploitation pour serveur, Windows Server. « La plupart des entreprises achètent d'autres produits de VMware avec l'hyperviseur, ce qui permet à l'éditeur de rendre ESXi gratuit. Ils auraient du le donner dès le début, cela a été une erreur de leur part, explique Tom Bittman. » ESXi coûte actuellement 500 $. « Ce produit gratuit va exposer VMware à un plus grand nombre de clients, estime Bogomil Balkansky. Et nous sommes sûrs qu'ils sauteront le pas et évolueront vers notre produit d'infrastructure virtuelle. » « Microsoft est un formidable concurrent, mais il n'est pas invincible. Je sais qu'ils peuvent se permettre d'attendre », ajoute pour sa part Paul Maritz, lors de la même conférence. Mais sur un marché, où une société comme VMware possède déjà une sérieuse implantation, « Cela dit, sur des marchés où il y a un leader de fait - sous-entendu comme VMware-, il peut être très dur, même pour Microsoft, de rattraper son retard », a-t-il conclu. VMware a publié ses résultats pour le deuxième trimestre de l'année, clos le 30 juin, avec un CA de 456 M$, en hausse de 54% par rapport au même trimestre il y a un an. Le bénéfice s'est élevé à 92 M$. Mais VMware a baissé de 14% en bourse. Les analystes attendaient des revenus de 458,6 millions de dollars.