Annoncée comme l'une des technologies phare de 2007, la virtualisation est désormais l'enjeu d'une énième plainte contre la position dominante de Microsoft sur le marché des systèmes d'exploitation. Cette fois, la plainte, informelle, émane de VMWare. Lundi dernier, l'éditeur a mis en ligne sur son site un document prouvant comment la nouvelle politique de licence de Microsoft visait à contraindre ses clients à utiliser ses outils de virtualisation maison. Pour Srinivas Krishnamurti, directeur produit de VMWare, ce texte a pour but de « montrer que les termes de ces licences ne sont pas du meilleur intérêt pour l'utilisateur final. Nous espérons que l'industrie évoluera pour fournir un environnement bien plus ouvert et interopérable dans le domaine de la virtualisation. » Dans son livre blanc, VMWare retient sept points en particulier, comme l'obligation d'avoir un support client de haut niveau pour installer Windows dans des environnements virtualisés par un logiciel tiers, ou l'interdiction pour des tiers non licenciés d'utiliser l'API de Longhorn Server qui gère la communication entre Windows et l'hyperviseur. Un dialogue ouvert aux futurs licenciés La réponse de Microsoft n'a pas tardé et Mike Neil, directeur général de la virtualisation chez Microsoft, précise que : « Pour encourager l'interopérabilité, nous partageons publiquement nos technologies et avons publié une série d'API pour tous nos produits de virtualisation commercialisés actuellement, ainsi que fourni la documentation sur l'API de l'hyperviseur inclus à la prochaine version de Windows Server. Nous désirons avoir un dialogue ouvert avec l'industrie, et nous discuterons avec toute société désireuse d'avoir des licences pour de prochains produits. » En rappelant au passage les bonnes relations commerciales qu'entretient pour l'heure EMC, la société-mère de VMWare, avec Microsoft.