Le contraire eut été étonnant : pour VMware, le cloud doit s'appuyer sur la virtualisation. Paul Maritz, président et CEO de l'éditeur depuis juillet dernier, a présenté la stratégie globale de l'entreprise en la matière à l'ouverture du VMworld Europe 2009 qui se tient à Cannes jusqu'au 26 février. Pour les détails techniques, il faudra néanmoins attendre quelques heures et les présentations de la deuxième journée. Pour commencer, VMware propose de s'appuyer sur la virtualisation complète du datacenter annoncée à l'occasion de VMworld à Las Vegas cet été avec VDC-OS (Virtual data center operating system), sur les extensions de celui-ci et sa couche d'administration ainsi que sur la virtualisation du poste de travail présentée fin 2008. Pour Paul Maritz, l'objectif est de permettre aux entreprises de disposer de leur infrastructure comme d'un service ('IT as a service' par analogie avec 'Software as a service'). « J'ai expliqué à des ingénieurs de plus de 45 ans que nous voulions bâtir un mainframe logiciel, s'est amusé le CEO lors de son introduction. Et des larmes ont coulé au coin de leurs yeux. Ils étaient d'accord sur le fait que toutes ces histoires d'informatique distribuée n'étaient qu'une sorte de maladie juvénile... » Aucune frontière entre l'infrastructure interne et le cloud Pour entrer dans l'ère du cloud, les nouveaux outils que VMware proposera autour de ces environnements seront sous une ombrelle appelée vSphere où les rejoindront également les produits de virtualisation existants. Difficile de s'y retrouver sans connaître toutes les implications techniques de l'annonce, mais la promesse de VMware est alléchante. Paul Maritz évoque ainsi une couche basse qui devrait s'occuper de l'allocation de ressources pour l'ensemble du cloud. Un rêve qu'ont effleuré en leur temps les adeptes du grid computing... Mais c'était avant l'explosion de la virtualisation. Une entreprise devrait donc pouvoir définir un cloud privé qui ferait fi de la frontière entre sa propre infrastructure et celle empruntée à un cloud externe. La réservation de ressources en serveurs, stockage ou réseau serait la plus simple du monde. Les applications existantes devraient tourner en toute transparence sur des infrastructures étendues, qu'elles se situent à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise. La virtualisation étant utilisée pour isoler et protéger l'application et son environnement. Aucun portage d'application Non seulement les applications n'auront pas à être portées, réécrites, comme pour la plupart des offres cloud existantes, mais elles seront suivies à la trace. « Nous voulons un modèle d'administration qui permette de définir des niveaux de service (SLA service level agreement) précis pour les applications existantes aussi bien que pour les nouvelles. Or, l'environnement de virtualisation fournit des informations détaillées sur leur comportement. » Paul Maritz : « Il faut prendre Microsoft au sérieux »