A l'occasion de l'AjaxWorld 2007 Conference & Expo qui s'est tenue fin septembre à Santa Clara (Californie), certains experts sont revenus sur les avantages mais également les risques liés à l'utilisation d'Ajax dans le cadre des applications de type Web 2.0. Ils reconnaissent en effet que la méthode de développement Ajax (Asynchronous JavaScript And XML) permet de concevoir des applications Web plus ergonomiques, car plus interactives, et qui s'exécutent plus rapidement puisque tous les traitements sont effectués sur le poste de travail sans les allers-retours avec les serveurs toujours synonymes de délais d'attente. Mais, ces mêmes experts, issus d'IBM, Oracle, Sun ou encore de sociétés spécialisées dans la création de sites Web, rappellent que les applications Ajax sont loin d'offrir la fiabilité, la richesse fonctionnelle et tout particulièrement la sécurité d'applications s'appuyant sur un serveur. Ted Farrell, architecte en chef et vice-président outils et middleware d'Oracle, rappelle déjà qu'en raison de la jeunesse des technologies, les entreprises doivent être prudentes quand au choix de leur solution : il y a deux grands frameworks sur le marché, et entre Microsoft et Adobe, il vaut mieux qu'elles ne se trompent pas car elles risqueraient alors de se retrouver coincées pour des années. Pour sa part, Danny Allan, expert d'IBM en sécurité, s'inquiète davantage de l'utilisation de sections de code fournies par les frameworks Ajax : les développeurs insèrent dans les programmes sophistiqués des entreprises des portions de codes qu'ils ne maîtrisent pas. En d'autres termes, ils perdent le contrôle de leurs développements. Pour autant les experts se veulent rassurants, l'idée n'étant pas de bannir Ajax des applications des entreprises mais plutôt de l'utiliser en bonne connaissance de cause, en commençant par clairement identifier ce qui « doit rester sur le serveur et ce qui doit aller sur le client » pour tirer le meilleur de Web 2.0, estime Robert Brewin, CTO de l'entité Software group de Sun.